Le réchauffement climatique a des conséquences significatives dans la région arctique, le plus important étant une ouverture progressive de la région à des activités humaines croissantes. La gouvernance de la région arctique elle aussi est en constante évolution : la coopération entre les autorités politiques de cette région est un édifice en construction. L’objectif de ce projet de recherche est d’évaluer dans quelle mesure il est possible d’établir et de renforcer la coopération sur des enjeux transfrontaliers dans une sous-région l’est de l’Arctique nord-américain (qui comprend le Nunavut, le Labrador, le Groenland et le Nunavik [Nord du Québec]). Cette sous-région partage un ensemble d’enjeux et d’intérêts communs, notamment l’exploitation de ressources naturelles, la transmission de savoirs traditionnels et de pratiques culturelles, l’éloignement face aux centres de décision, le développement durable et les besoins criants en infrastructure. Toutefois, malgré ces intérêts convergents, la coopération reste somme toute limitée.
Cela étant dit, le contexte actuel nous oblige à tenir compte de l’ampleur de la pandémie de COVID-19 et des stratégies adoptées par ces territoires pour lutter contre le virus dans notre évaluation de leur capacité à établir des coopérations transfrontalières. Ces communautés ont été tout au long de la pandémie dans une situation de grande vulnérabilité, étant donné le peu de ressources hospitalières de pointe se trouvant sur leurs territoires. Ce contexte pandémique nous oblige également à nous interroger sur les stratégies de relance économique et sociale mise en place dans ces territoires pour penser l’après-COVID-19. Ces stratégies nous permettront d’entrevoir comment la relance est imaginée pour les années à venir, ce qui aura à coup sûr sur des enjeux qui comportent une dimension transfrontalière.
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