L’étude que nous proposons dans ce texte se penche sur les politiques d’autonomisation et d’autogestion qui visent les communautés autochtones au Canada. Plus précisément, notre étude, qui se veut plus prospective qu’inductive, se concentre sur l’étape de l’évaluation, en proposant une analyse que Howlett et Ramesh appellent évaluation sociale experte, à savoir une analyse produite par des acteurs qui ne sont pas gouvernementaux, mais qui demeure tout de même fondée sur une expertise et sur des méthodes universitaires éprouvées. En situant notre étude à cette étape du cycle des politiques, nous voulons démontrer que les politiques actuelles n’offrent ni l’espace ni le soutien nécessaire aux universités pour qu’elles puissent jouer un rôle, pourtant essentiel, dans la mise
en œuvre de l’autonomisation et de l’autogestion des communautés autochtones. Nous savons, par exemple, qu’une des conditions de succès de l’autonomisation
des communautés autochtones est le transfert de connaissances et de compétences vers ces dernières. C’est en ce sens que les universités peuvent jouer un rôle dans la mise en œuvre de l’autonomisation des communautés autochtones. Elles détiennent les expertises nécessaires aux transferts de compétences et de connaissances. Cependant, les politiques actuelles ne reconnaissent pas suffisamment ce rôle des universités et privent à la fois le gouvernement et les communautés autochtones de partenaires solides et importants. C’est ce que nous montrerons dans ce texte.
Nov 15
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