L’identité autochtone pour les Premières Nations dans le contexte canadien est un concept d’une grande complexité. D’une part, cette identité est liée à un héritage colonial empreint de discrimination et, d’autre part, cette notion, par l’effet du « statut Indien » et de l’appartenance aux « bandes indiennes » fait appel à une réalité juridique qui lui confère des droits différents de ceux des autres citoyens canadiens.
En effet, depuis les années 1980, plusieurs communautés des Premières Nations cherchent à tenir compte des multiples paramètres qui encadrent l’identité autochtone et mettent en place des projets qui se veulent l’expression d’un droit à l’auto-détermination et à l’auto-gouvernance. Par exemple, pour déterminer qui appartient à une nation ou une communauté autochtone, plusieurs possibilités existent. Alors que certains groupes ont choisi de ne pas remettre en question les critères d’appartenance issus de la Loi sur les Indiens, d’autres ont mis sur pied des instruments juridiques leur permettant de reprendre le contrôle sur le membership de leur « bande indienne » ou encore de leur nation.
Ces démarches de certaines communautés créent une variété d’effets sur les individus, mais influencent aussi le droit autochtone en mettant en lumière, souvent par le biais des recours devant les tribunaux, la complexité des questions entourant l’identité des gens des premiers peuples dans le contexte historico-politique colonial canadien.
La présente recension des écrits porte sur les enjeux entourant l’adoption de normes qui visent à encadrer, délimiter ou régir l’appartenance à une communauté des premières nations ou à conférer la citoyenneté à une minorité autochtone dans le contexte canadien. L’analyse des écrits sur le sujet a révélé trois grands thèmes autour desquels les auteurs ont étudié le phénomène de l’appartenance dans les communautés autochtones : le pluralisme juridique canadien, le symbolisme de la citoyenneté et les effets du colonialisme. De chacun de ces thèmes découlent également des sous-thèmes qui permettent d’aborder sous d’autres angles les questions d’appartenance, d’identité et de citoyenneté dans la réalité des premiers peuples au Canada.
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