La coopération dans la région arctique est en construction et évolue au gré des développements géopolitiques, des besoins et intérêts des administrations et gouvernements y ayant des territoires et des préférences des communautés.
La gouvernance arctique regroupe des institutions qui s’intéressent à la région dans son entièreté, comme le Conseil de l’Arctique, mais aussi des organisations sous-régionales, dont les activités, se concentrent sur une partie seulement de la région. La coopération transfrontalière fait partie de cette deuxième catégorie, bien souvent limitée à quelques gouvernements ou à une coopération qui s’articule autour d’un écosystème précis. Cette coopération se développe bien souvent autour de priorités peu controversées correspondant aux priorités des gouvernements en cause. De tels mécanismes sont en place, par exemple, dans la mer de Beaufort, la mer de Barents ou parmi les pays scandinaves.
Cependant, certaines sous-régions arctiques ont une infrastructure de gouvernance peu développée, avec peu ou pas de forums en place pour favoriser la coopération. L’est de l’Arctique nord-américain représente un exemple de cette réalité. Cette sous-région arctique comprend les États du Canada et du Danemark et leurs régions à savoir le Groenland, le Nunavut, le Nunavik (faisant partie de la province du Québec) et le Labrador (faisant partie de la province de Terre-Neuve-et-Labrador).
L’objectif de ce rapport était d’interroger des représentants gouvernementaux de ces six juridictions, afin d’évaluer le potentiel de coopération dans l’est de l’Arctique nord-américain. Un objectif secondaire était de déterminer si un forum de coopération était envisageable dans la région à la lumière des réponses données par nos participants.
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