Cet article a pour objectif principal de déterminer comment la Juridiction Spéciale Indigène (JEI en espagnol) et la Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP en espagnol) sont coordonnées, ainsi que le rôle joué par les communautés indigènes dans la justice appliquée de l’après-accord. Pour ce faire, l’étude utilise l’approche empirique-analytique et exploratoire-descriptive du cas Embera Chamí à Riosucio (Caldas), soutenue par des dialogues avec la communauté sur leur connaissance de la Justice Spéciale pour la Paix (JEP) et les conflits possibles qui pourraient découler de son application dans les dimensions de la sanction et de la justice pénale. En conséquence, l’étude constate que les juridictions interagissent dans le cadre des principes d’unité, de territoire, de culture et d’autonomie et se fondent sur l’harmonie institutionnelle, la diversité juridique et la compréhension entre les cultures, ce qui permet à la coordination entre les deux juridictions de trouver de multiples expressions. En conclusion, l’étude constate que loin d’assumer un rôle passif et malgré le conflit entre les compétences, la juridiction spéciale indigène réaffirme différents rôles dans la justice post-accord dans des domaines tels que l’assistance, l’attention, la réparation intégrale des victimes, la construction de la vérité et de la mémoire, la réincorporation des anciens combattants indigènes, entre autres.
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