Les découvertes récentes de plusieurs centaines d’ossements d’enfants autochtones sur le terrain d’anciennes écoles résidentielles ont réellement montré l’horreur du passé colonial de notre pays. De plus en plus, les Canadiens réalisent que ces écoles résidentielles ont réellement fait partie d’un plan génocidaire qu’on ne peut plus nier.
Les administrations publiques d’aujourd’hui, bien qu’elles ne soient pas responsables des décisions du passé, doivent accepter qu’elles aient toutefois hérité de ce passé. En fait, elles doivent prendre conscience qu’elles ont joué un rôle important dans la mise en place d’un grand nombre de mécanismes coloniaux qui ont eu des effets dévastateurs sur les nations autochtones au Canada. Surtout, elles doivent reconnaître qu’elles entretiennent encore aujourd’hui des systèmes et des pratiques qui ont des effets discriminatoires à l’égard des nations autochtones au Québec et au Canada.
En ce jour du Canada, j’invite toutes les travailleuses et tous les travailleurs de l’État à marquer un temps d’arrêt et de réflexion, afin de prendre conscience à la fois du passé colonial de nos administrations publiques, des effets de ce passé et surtout à réfléchir sur nos pratiques actuelles qui perpétuent souvent encore des effets discriminatoires à l’égard des membres des nations autochtones. Les administrations publiques ont, comme plusieurs autres acteurs sociaux, la capacité et le devoir d’être porteuses de solutions viables, durables et respectueuses des cultures autochtones. Se confronter à un passé peu glorieux et mettre à mal l’image que nous avons du Québec et du Canada est assurément douloureux. Mais cette douleur constitue le passage obligé d’une démarche de réflexion qui doit mener à une société plus juste et équitable à l’égard des peuples autochtones.
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